Chroniques du chevalier errant

90 ans avant Game of thrones

Depuis la fin de la série je suis totalement inconsolable. Heureusement pour m'éviter la grosse déprime, il me reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de livres sur et autour du trône de fer.

Je viens donc de sillonner Westeros aux côtés de Dunk, un chevalier errant durant 3 aventures.
Chroniques du chevalier errant rassemble en effet 3 nouvelles : "Le Chevalier errant", "L’Épée lige" et "L’œuf de dragon".

Dans la toute première on fait la connaissance du héros, Dunk, chevalier de basse extraction. Il vient de perdre son vieux maître et tient absolument à prouver sa valeur. Il va donc participer à un tournoi de chevaliers.
Cette nouvelle est particulièrement prenante, avec ses combats, ses coups bas...
C'est à cette occasion que Dunk fera la connaissance de l'Oeuf, un jeune garçon chauve et aux yeux violets étonnants qui deviendra son fidèle écuyer.

La seconde nouvelle souffre d'un peu plus de longueurs.
Dunk et l'Oeuf sont au service du seigneur Osgris et devront se frotter à la Veuve rouge, une femme à la réputation terrible.

La dernière amène le chevalier errant un peu plus au Nord où il assistera à des noces, lors desquelles un nouveau tournoi - et donc une nouvelle occasion de prouver sa valeur et surtout se remplir les poches - va avoir lieu. Cette nouvelle est celle que j'ai préféré sans aucun doute.

Même si les nouvelles peuvent se lire indépendamment il y a tout de même une chronologie. Cette édition est donc le meilleur moyen pour les lire dans le bon ordre.

L'écriture est très agréable - bravo au traducteur car ça n'a pas dû être simple.
Des combats violents, des complots, des pointes d'humour avec des dialogues qui m'ont régalée, j'ai retrouvé tout ce que j'aime dans Le trône de fer.
On est totalement plongé dans le monde de la chevalerie grâce à Dunk, un peu lourdaud mais vraiment bon bougre, représentant mieux les valeurs du chevalier que les bien nés. Il a beau rabrouer son petit écuyer et jouer le gros dur, on sait tous qu'il a un petit cœur tout mou et qu'il veillera toujours sur son Oeuf.

Il y a beaucoup, beaucoup de monde, énormément de maisons, les lieux se multiplient.
Une petite révision de l'héraldique est parfois nécessaire. S'il y a bien des cartes à la fin de l'ouvrage, que je pense avoir regardées 1000 fois pour suivre l'itinéraire des personnages, j'aurais aimé également une liste des maisons avec leurs blasons.

Les Targaryen ont la formidable idée de se nommer presque tous de la même façon. On se concentre un poil pour se souvenir de qui est Daeron, Aegon, Aerion, Aemon.
Les Feunoyr ne valent guère mieux avec leurs Daeron, Daemon, Haegon, Aegor.
Si tu y ajoutes les premiers, seconds, troisièmes du nom... Tu n'es pas loin de la petite fiche avec arbre généalogique à côté de toi pour t'y retrouver dans ce bazar.

Mais c'est justement ça qui me fait d'autant plus admirer l'auteur.
Bon sang, ça se passe 90 ans avant sa saga et tout colle.
Tout a été pensé au point que tu as l'impression que Martin a visité le lieu, qu'il en fait un rapport.
Les maisons, leurs combats, leurs alliances, les rêves même !!! Tout se tient à la perfection, tout est cohérent et prépare ce qui viendra par la suite.
Tout existe réellement dans la tête de l'auteur et il le retranscrit tellement bien que nous aussi on y croit.
Aaaah j'aime tellement Westeros !!!

Les Targaryen sont sur le trône au moment de ces nouvelles. Ça se passe après Feu et sang et avant Le trône de fer. Et dans cette famille les Dieux jouent à pile ou face... Tu en détestes certains et tu en adores d'autres.
J'ai désormais très envie de découvrir ce qu'il s'est passé avant mais j'ai également terriblement envie de retrouver l'Oeuf que j'ai vraiment adoré (mais il me semble que je ne le reverrai pas dans un tome où il serait le héros).

Cette saga est définitivement un chef-d’œuvre dont on ne peut pas se lasser et ce recueil de nouvelles prouvent, s'il en était besoin, que George R.R. Martin a magistralement bâti un monde, une mythologie, une Histoire, un univers entier courant sur des siècles.



Qu'il joute ou qu'il guerroie, le chevalier errant n'a d'autres attaches que celles de son coeur, d'autre code que celui de l'honneur. Il loue ses services aux nobles causes et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu'a toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu'il s'est efforcé d'inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler L'Oeuf, le futur Aegon Targaryen, changera à jamais son destin. Situés quatre-vingt-dix ans avant les événements du Trône de fer, voici trois récits qui explorent des pans méconnus du passé des sept royaumes.


Chroniques du chevalier errant, George R.R. Martin
Éditions J'ai lu
448 pages
8€

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