Je ne suis pas un monstre

Thriller à l'espagnol

Il y a des livres qui tiennent éveillé toute la nuit parce que l’on veut connaître la fin. Des histoires qui nous hantent même après avoir tourné la dernière page, parce qu’elles prennent aux tripes.
C’est le cas de Je ne suis pas un monstre.

Toutes les mamans ont au moins un point commun, la même angoisse : la disparition de notre enfant.
Il nous tient la main puis un instant plus tard, quelques secondes d’inattention et il n’est plus là...

Il y a deux ans, l’inspectrice Ana devait enquêter sur la disparition de Nicolàs mais elle ne l’a jamais retrouvé. Un échec qui la hante encore.
Aujourd’hui, dans le même centre commercial, un autre petit garçon de 4 ans vient de disparaître.
Même type de victime, même mode opératoire.
Madrid serait-elle la proie d’un prédateur que les médias surnomment déjà Slender Man ?

J’ai totalement été happée par ce thriller, classique certes mais diablement efficace.
Certains passages sont d’un réalisme glaçant et me laissent encore des noeuds au ventre (l’histoire de la mère de 3 enfants au début du récit va me donner de vrais cauchemars).

L'alternance de points de vue à chaque chapitre donne un vrai rythme au récit, en en faisant un page turner.
Il faut que l'on sache.
Au-delà de l'enquête policière, c'est vraiment dans le rendu des émotions que l'auteure se distingue. J'ai ressenti les mêmes sentiments que les personnages dans les moments les plus durs.
Il y a des passages de pure douleur que j'ai presque pu ressentir dans ma chaire. L'horreur la plus totale !
Et ça, c'est signe d'une belle plume.

Il y a quelques digressions sans intérêt (notamment le pourquoi de la couleur de cheveux de l’enquêtrice) et une seconde partie nettement plus centrée sur la psychologie et le passé des personnages mais j’ai tout de même adoré ma lecture et n’ai pas vu venir la fin.

Car cette fin reste bluffante à mes yeux. On la sent venir bien entendu (et encore, on ne devine pas tout) mais vraiment à la toute fin. Avant, nous sommes ballotés de fausses pistes en retournements de situation.

Une véritable réussite pour ce premier roman d'une célèbre journaliste Espagnole (et ce détail ajoute un certain poids à ce qu'elle a fait dire à l'un de ses personnages à propos du journalisme et du monde de l'édition - une mise en abyme pleine d'ironie).

J'ai déjà hâte de retrouver Ana et ses collègues de la brigade des mineurs de Madrid.


24 décembre. Un enfant disparaît dans un centre commercial de Madrid.
Même lieu et même mode opératoire qu'une ancienne affaire : l'enlèvement de Nicolás Acosta deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ?
L'inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de l'enquête précédente, se lance à corps perdu dans une course contre la montre pour retrouver le petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d'audience.
Les fausses pistes s'enchaînent, les rumeurs enflent et les politiques s'en mêlent. La ville tremble, sans répit, devant la menace d'un tueur en série, d'un prédateur à l'affût des proies qu'il veut faire siennes.
Alors que la vérité est sur le point d'éclater, l'inspectrice se retrouve face à une effroyable réalité qui pourrait la consumer.


Je ne suis pas un monstre, Carmé Chaparro
Éditions Plon
320 pages
21€ 

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