2105, mémoire interdite

 

Une excellente dystopie

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu une si chouette dystopie/roman d’anticipation.
Je vous avais mis un passage en story sur IG d’ailleurs tant le livre collait à l’actualité (après le dérèglement des saisons, les épidémies arrivaient poussant les gouvernements à fermer leurs frontières) c’en était un peu flippant (de par la coïncidence lecture/actualités).
Je le remets ici :
Ça donne à réfléchir non ? 

On est en 2105. La population est désormais scindée en 2 classes : les Lastings et les Vulnérables.
Les Lastings sont la classe privilégiée, ceux qui peuvent recevoir le sérum leur permettant de vivre 400 ans.
Une fois par an les jeunes Vulnérables ayant de grandes capacités cérébrales peuvent tenter un concours lors duquel 2 gagnants auront droit au précieux sérum.
Sophìa a bien l’intention de participer à ce fameux concours. Mais la voilà assaillie de rêves et visions semblant venir de l’époque taboue pour le gouvernement mondial, les années 2000.
Que s’est-il passé ? Sophìa devra choisir entre oubli et mémoire.

Comme je le disais une bonne partie du roman est ancré dans notre réel, notre présent et notre très probable futur proche (je vous ai déjà dit que la guerre de l'eau me terrorise ?).
Et vraiment, on déc*nne...

La suite est une dystopie somme toute classique, avec les ingrédients habituels (une jeune fille naïve mais courageuse, le gentil garçon et le bad boy, la bonne copine, le gouvernement injuste qui cache des choses...) mais ça fonctionne très bien.
Il fallait absolument que je sache.
J’ai avalé ce gros bébé (plus de 500 pages) en un rien de temps.

Les thèmes abordés sont vraiment intéressants. Outre l'écologie et la politique on aborde la mémoire, individuelle, collective, générationnelle, les nouvelles technologies... L'univers est solide, cohérent, on y croit vraiment.
La plume est simple mais addictive et sous ces airs de dystopie "classique" c'est un roman scientifico-politico-écologique bougrement intelligent et sensible que nous offre Anouk Filippini.
On s'attache vite à ses personnages et on est totalement pris dans ce contre la montre.
Quelques longueurs par moments mais j'étais assez prise par l'intrigue pour ne pas en être gênée.

Un roman ado qui pousse vraiment à réfléchir.
J’ai beaucoup aimé et j’espère vite une suite (même si rien n'est moins sûr... auquel cas : frustratiooooon un peu).
 

A lire dès 14 ans.


« Et si, une fois par an, deux jeunes gens passaient du statut de pauvres humains à celui de Dieux immortels ? Et si, une fois par an, deux Vulnérables, destinés à une vie monotone et brève, rejoignaient le clan de ceux qui possèdent le plus grand des privilèges : le temps ? » En 2105, il n'existe plus que deux classes sociales : les Lastings - des privilégiés qui à l'adolescence reçoivent un sérum leur permettant de vivre 400 ans - et les Vulnérables, les citoyens ordinaires. Une fois par an, un grand concours est organisé pour permettre à de jeunes Vulnérables de recevoir le précieux sérum. Les épreuves portent sur leurs capacités cérébrales. Contre l'avis de sa mère, la jeune Sophia décide de participer, mais elle est bientôt assaillie par des visions troublantes qui semblent surgir d'une époque taboue pour le gouvernement mondial : les années 2000. Pour survivre, Sophia va devoir choisir entre l'oubli et la mémoire. Une dystopie sur le thème de la mémoire et de la manipulation. Une héroïne touchante qui entre en rébellion contre un système oppressant. 


 2105, mémoire interdite, Anouk Filippini
Éditions Auzou 
537 pages
14,95€
ISBN 2733877461

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