Octobre

Haletant !

Voilà un triller comme je les aime !!! De l'action dès les premières pages et une tension qui ne retombe presque jamais pour un véritable page-turner.

Le cadavre d'une femme, amputée d'une main, est retrouvé dans la banlieue de Copenhague. Près d'elle, un petit bonhomme en marrons. En l'examinant, les inspecteurs Thulin et Hess se rendent compte qu'il porte les empreintes digitales de la fille de la ministre des Affaires sociales, disparue et présumée morte depuis 1 an. Le mystère s'épaissit quand un second cadavre est retrouvé, un autre bonhomme en marrons à ses côtés.
Quels liens existent-ils entre ces affaires ?

Il s'agit d'un joli bébé de 720 pages. Autant on peut terriblement s'ennuyer avec un thriller de 100 pages autant celui-ci sera avalé à une vitesse vertigineuse.
Quelques pages suffisent à être totalement happé dans cette enquête.
L'action et les rebondissements sont permanents, nous tenant en haleine, en permanence sur le qui-vive comme les enquêteurs. Je ne me suis ennuyée à aucun moment. Chaque mot avait son importance, chaque temps plus calme était nécessaire à reprendre sa respiration. Le rythme est parfait dans ce thriller.

Le duo Thulin / Hess fonctionne à merveille. On finit même par tellement s'attacher aux personnages qu'on espère les retrouver dans un prochain roman.
Je crois que c'est là le signe d'un bon roman : quand on a envie de lire à nouveau l'auteur, de retrouver ses personnages.
Thulin et Hess sont très humains, profonds et on évite les caricatures même si Hess en particulier cache de profondes blessures.
On ne peut pas le quitter comme ça, il faut absolument qu'on le retrouve, lui et ses yeux vairons, dans une autre affaire !

J'ai adoré me plonger dans cette enquête qui m'a semblé très crédible et qui m'a baladée du début à la fin. Par moments ça décoiffe sérieusement. Les sujets abordés sont difficiles, les meurtres n'ont rien de "propres" mais, bon sang !, que l'auteur fait ça intelligemment !
J'ai adoré le dénouement. Je crois même avoir été à deux doigts de verser ma larme.
Ce thriller m'aura définitivement fait passer par toutes les émotions !

Tout est parfaitement maîtrisé par Soren Sveistrup qui distille le suspens, les rebondissements, les fiascos quand il le faut.
Pour un premier roman c'est impressionnant !
Certes le monsieur est scénariste mais savoir accrocher par les mots seuls est autre chose. Et Sveistrup sait assurément comment scotcher son lecteur au fauteuil.

Un excellent thriller, définitivement dans mon top 3 des meilleurs livres du Prix des lecteurs 2020 catégorie Polars du livre de poche.
Si vous n'avez pas peur de sacrifier quelques heures de sommeil, foncez !


Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d'une femme amputée d'une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d'allumettes. Chargés de l'enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l'inspecteur Mark Hess découvrent que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.
Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révéleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu'une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer...

Quand le créateur de la géniale série télé danoise « The Killing » prend la plume, ça décoiffe ! Nuits blanches assurées. Le Parisien.

Un thriller aussi sensible que finement maîtrisé, une profondeur à nulle autre pareille. La Vie.

Traduit du suédois par Caroline Berg.


Octobre, Soren Sveistrup
736 pages
9,20€
ISBN 2253241539

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