Le Dieu caché

 

Pour avoir un petit frisson... vraiment petit...

Quoi de mieux pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween qu'un peu de terreur ?
J'adore me faire peur ! J'adore me cacher sous la couette en regardant un film d'horreur. En littérature, par contre, il est rare qu'un auteur arrive à me faire frissonner ou guetter les bruits de la maison.
Le King bien sûr a déjà réussi à me plonger assez dans son histoire pour que je saute au plafond en entendant des pas dans le couloir. Mais c'est rare.
Le Dieu caché promet une histoire entre Stephen King et Stranger Things. J'ai envie de dire "oui... et non !".

Comme avec les deux références citées on se retrouve dans un petit village reculé, une population qui cache des secrets, des ados fouineurs et une entité surnaturelle qui ne leur veut pas du bien.
Mais J.-F. Dubeau ne pourra pas, selon moi, reprendre le flambeau du King.

Durant l'été 1873, dans un petit village du Québec, Nathan joue avec ses amis dans les bois. Alors qu'ils sont près d'une grotte ils découvrent une créature effrayante. Elle ne veut que s'amuser et les enfants entrent dans son jeu. Jusqu'à ce que l'un d'eux enfreigne les règles...
Des années plus tard, Saint-Ferdinand est un village où les secrets sont trop nombreux et les morts s'accumulent.
Vénus McKenzie va se retrouver, bien malgré elle, face à une créature ténébreuse qui ne veut que mort et destruction.

Créature surnaturelle, fantômes, sectes... Tout était là pour faire un excellent moment de lecture.
Mais l'auteur n'a pas le talent de conteur de Stephen King.
Je me suis perdue dans les longueurs. Pas assez de créature et trop de blabla sans réel intérêt.
Effectivement King ne parsème pas ses pages de morts violentes, il y a aussi le décor, la découverte d'une communauté mais il sait décrire, poser une ambiance. J.-F. Dubeau, lui, m'a ennuyée.
Je suis restée trop extérieure à l'intrigue, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
Sans affect, je ne m'intéressais que très moyennement à leurs histoires.
A vrai dire, le seul qui m'a fait ressentir quelque chose, c'est le chat !
Et j'avoue que certaines scènes étaient assez visuelles pour que je pousse des "beurk" (pas de frisson de peur donc mais des frissons tout de même).

L'idée était très bonne cependant, même si elle n'est pas révolutionnaire.
La fin est nettement meilleure que les 3/4 du livre qui se perdent en détails inutiles et répétitions.
Les dernières pages, celles de l'épilogue, par contre m'ont paru inutiles.
Quant à la fin ouverte, certains adoreront d'autres non.

La lecture ne fut cependant pas laborieuse pour autant. J'ai lu sans réel enthousiasme certes mais je n'ai pas été tentée non plus d'abandonner le livre.
J'attendais certainement trop du livre "à cause" des références citées.

Ce n'est pas le meilleur livre d'horreur que j'aie pu lire mais ça se laisse lire facilement tout de même en cette période Halloweenesque.



En apparence, Saint-Ferdinand présente tous les signes d'un village tranquille : une rue principale depuis laquelle s'étend un paysage de fermes, un poste de police modeste, quelques restaurants et cafés, une épicerie... mais à mieux y regarder, on trouve là-bas quelque chose d'inhabituel : ce cimetière beaucoup trop grand et trop bien rempli, pour une communauté de cette taille. Il accueille les victimes du tueur de Saint-Ferdinand, insaisissable depuis près de deux décennies. Un homme enfin est arrêté... mais le village s'avère être la proie de forces encore plus sombres.

Quand un mal sans nom se révèle à Venus McKenzie, une adolescente du coin, elle découvre que le pouvoir de cette créature est lié de longue date à Saint-Ferdinand... et que les meurtres en série ne font qu'effleurer la surface d'un passé chargé de funestes secrets.

 

Le Dieu caché, J.-F. Dubeau
Éditions Bragelonne
416 pages
18,90€
ISBN 979-1028114497

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