La femme d'un autre et le mari sous le lit


Dostoïevski fait partie de ces auteurs qui peuvent faire peur a priori. À tort.
Il faut faire abstraction des noms/prénoms un peu compliqués (bien qu'ici ce ne soit même pas le cas) et ensuite on se laisse porter par les mots.
Parce que l'écriture est fluide, agréable, sans longueurs inutiles et pleine de malice.

Pour le challenge solidaire des classiques contre l'illettrisme j’ai voulu découvrir un autre titre de cet auteur que j’aime beaucoup.
J’ai choisi la nouvelle La femme d’un autre et le mari sous le lit.

Ivan Andréiévitch est persuadé que sa femme le trompe. Alors il la suit, la guette et se fourre dans des situations ubuesques.
La jalousie est un vilain défaut (et c’est Amichka qui trinque).

J’ai tellement ri !
La nouvelle c’est vraiment un exercice compliqué pour un auteur. En très peu de pages il faut poser décors, personnages, situation et rebondissements. Je suis rarement convaincue par ce genre. Mais là c’est génial ! Dès les premières lignes je me suis sentie dans une ambiance à la En attendant Godot. Et j’avoue que j’adore ce côté un poil déjanté.
Ivan est aussi ridicule que drôle.
Je suis bien incapable de dire si j'ai plus aimé la scène dans la rue ou celle sous le lit tant les deux sont un régal !
Les dialogues sont dignes des meilleurs vaudevilles.
Alors non la littérature russe ce n'est pas plein de lourdeur et cette nouvelle en est un excellent exemple.

Bref, j’ai adoré ! 



Persuadé que sa femme le trompe, Ivan Andréiévitch est prêt à tout pour confondre l'infidèle. Il la suit et la guette pendant des heures, il l'espionne et ouvre son courrier à la recherche d'une preuve, il se cache et se ridiculise... Une nouvelle légère et burlesque qui révèle l'humour grinçant de Dostoïevski.  


La femme d'un autre et le mari sous le lit, Fédor Dostoïevski
Éditions Folio
96 pages
2€

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