Les filles du 17 Swann street

Quand manger est une souffrance...

Anna a 26 ans. Elle est danseuse à l'Opéra de Paris. Enfin, elle était danseuse car elle a suivi son mari Matthias aux États-Unis.
Maintenant c'est au 17 Swann street qu'Anna vit. Mais pas avec l'homme de sa vie.
Car au 17 Swann street, il n'y a que des femmes, des filles...
Cette maison rose n'est pas tout à fait comme les autres maisons du quartier.
Au 17 Swann street ne vivent que des filles ayant des troubles alimentaires.
Anna, 26 ans, 1m62, 39 kg... Anna est anorexique.

Nous voilà plongé dans le quotidien de ces femmes qui se battent contre la maladie.
Il y a Emm, la cheffe du groupe, Julia la pétillante toujours affamée et Valérie, si timide et effacée.
Ensemble elles vont lutter. Ensemble elles vont devoir faire face à 6 repas quotidiens.

Quelques mois dans la vie d'Anna. Quelques mois qui vont tout changer.
Difficile de comprendre pourquoi un bagel au fromage devient une torture, comment un simple yaourt peut déclencher de telles angoisses.
Le 17 Swann street est tout autant un lieu de frayeurs, de privations de liberté, de violences psychologiques que d'amitiés, de bienveillance, d'espoirs...

C'est ce que nous raconte Yara Zgheib, en toute simplicité et pudeur.
Je me suis laissée porter par cette histoire dès les premiers mots.
La plume est fluide, l'intrigue captivante. J'ai dévoré ce roman en deux petites soirées.
J'ai, à de nombreuses reprises, eu une boule dans la gorge c'est vrai. J'ai quelques fois eu envie de secouer Anna.
Parce que, parfois, je ne comprenais pas. Comme ses proches, si impuissants et brisés eux aussi, je ne comprenais pas.
Mais j'ai été bouleversée. Par chaque page, par l'histoire d'Anna, par les histoires de ces femmes cabossées par la vie et qui luttent contre leurs démons.

Il ne s'agit pas d'un roman sur l'anorexie ou les troubles alimentaires en général, mais l'histoire d'une femme forte, courageuse, qui va devoir retrouver le goût de vivre en même temps que celui des aliments.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui paraît le 2 octobre.
Merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour cette découverte lors de la masse critique.


D’abord, c’était le chocolat. Puis le fromage, les frites, et aussi la glace. Le pain, ça n’avait pas été facile. Mais si elle pouvait maigrir encore un peu, elle aurait une chance d’être sélectionnée pour danser un solo. Oui, si elle faisait un peu plus d’efforts, si elle s’entraînait un peu plus dur… elle serait peut-être enfin à la hauteur.

Anna Roux était danseuse au ballet de l’Opéra de Paris quand elle a décidé de suivre l’homme de sa vie aux États-Unis. Seule face à ses angoisses – l’imperfection, l’échec, la solitude –, elle est emportée dans la spirale de l’anorexie mentale, et finit par ne peser que 40 kg. Contrainte de se faire soigner, elle est admise au 17 Swann Street, une maison rose où des femmes aux visages fantomatiques s’efforcent de vaincre leurs troubles alimentaires. Des femmes comme Emm, la cheffe du groupe ; Julia, toujours affamée ; ou la discrète Valérie. Ensemble, elles combattent leurs démons et affrontent six repas quotidiens. Chaque bouchée est une épreuve. Chaque calorie un déferlement de culpabilité. Et chaque pas vers la guérison réclame une force et une bravoure peu communes, qu’Anna va devoir trouver auprès de ses amies du 17 Swann Street.


Les filles du 17 Swann street, Yara Zgheib
Éditions JC Lattès
320 pages
22€

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