Bestiarius tomes 1, 2 et 3

Quelle claque !

J'avoue ne pas avoir une immense culture manga même si j'adore ça. Jusqu'à présent je me cantonnais à un style de graphismes, un genre d'histoires, des trucs un peu mignons, des mangas que je pouvais partager avec ma fille.
J'ai un peu ouvert mes horizons avec The promised Neverland qui a été une révélation. Depuis je découvre des titres différents et j'adore ça !

Celui-ci, je ne le partagerai pas avec Elora parce qu'il est un poil violent et qu'il ne s'adresse absolument pas à une petite fille de 10 ans. Sa mère, par contre, vient encore d'allonger sa wishlist...

Bestiarius n'est pas le genre de mangas aux graphismes ronds dont j'avais l'habitude, par contre il se rapproche de ce que j'aime au cinéma et à la télé : GOT, 300, Spartacus...
Et, la claque !!! J'ai enchaîné les 3 tomes et je me suis régalée.

Ier siècle après Jésus-Christ. Dans certaines contrées vivent encore en paix Hommes, monstres et créatures fabuleuses. Mais Rome étend son empire et soumet chaque territoire un à un. La plupart des habitants sont massacrés mais certains deviendront des esclaves et pour les meilleurs, ils rejoindront l'arène et devront se battre jusqu'à la mort pour le bon plaisir du peuple romain et son empereur Domitien.
Les gladiateurs amenés à combattre les monstres légendaires sont les bestiarii.
Finn, orphelin et bestiarius, a été élevé par la wyverne Durandal. Ensemble, ils comptent bien regagner leur liberté, quitte à retourner leurs armes contre l'Empire tout entier...

Popopow les graphismes... Ce manga est sublime !
Les décors sont très travaillés, les personnages sont très expressifs et les créatures... Durandal en particulier est dingue !!!
On devine avec quelques traits toute la violence des combats, le mangaka arrive à donner du rythme, une illusion de mouvement à ses personnages.
Vraiment je suis bluffée !

Les tomes se découpent en petits épisodes.
Dans la première arène du tome 1 on fait donc la connaissance de Finn le bestiarius et de Durandal la wyverne. Une wyverne est un dragon à deux pattes qui ne crache pas de feu. Avoue que c'est ballot, le coup du feu c'est quand même le truc le plus classe chez les dragons mais Durandal s'en sort pas mal même sans ça.
La seconde arène, toujours dans le premier tome nous fait faire la connaissance de Zénon et son frère Talos, un Minotaure. L'histoire se passe un peu avant celle de Finn mais il y a bien un fil conducteur.
Dans l'une comme dans l'autre, le mangaka défend de belles valeurs : courage, entraide, famille, liberté...

Le second tome se passe quelques années plus tard. Rome attaque un village britton et massacre tous les habitants. Seule une bande d'enfants échappe au bain de sang (2 humains et 2 "monstres"). Ils enlèvent Elaine et en font une terrible guerrière. Arthur a juré de délivrer son amie. Les 3 enfants vont donc apprendre à combattre auprès de Finn et Durandal.
J'ai adoré ce tome ! Les valeurs défendues sont toujours les mêmes, on retrouve Durandal que je trouve toujours aussi classe mais on a en plus une guerrière et j'adore voir un personnage féminin fort.
L'histoire de ce groupe ne se termine pas dans ce tome, on les retrouve dans le suivant.

Dans le troisième donc, revoilà nos amis bien décidés à sauver Elaine des griffes de l'Empire romain. Mais Elaine n'est plus la même.
On assiste à de beaux combats et la fin m'a vraiment émue.

Alors certes le tout est un poil manichéen. Rien qu'à leurs visages tu sais vite si tu as à faire à un gentil ou un méchant. Les rebelles sont très beaux et les Romains sont vraiment très laids. Mais ça ne me pose pas de problème.
J'ai adoré cet univers fantasy en pleine Antiquité. Voir les créatures mythologiques est un vrai régal.
Évidemment on est loin des mythes originaux mais j'ai vraiment adoré tous les clins d’œil, avec par exemple la terrible Arianna et le Minotaure.

Plusieurs pages sont en couleurs, de superbes couleurs un peu fanées comme sur les couvertures, et elles sont à tomber.
J'adore avoir quelques pages en couleurs et ici il y en a nettement plus que dans les autres mangas que j'ai pu lire.

Autre point fort de la série à mes yeux : elle se termine en 7 tomes. Je n'aime pas les séries qui s'étendent à l'infini et savoir que je ne vais pas laisser un rein pour connaître la fin des aventures de Durandal me réjouit.
D'ailleurs Kazé vient de sortir un coffret collector avec les 7 tomes (et des bonus) qui ferait un cadeau parfait sous le sapin (j' dis ça, j' dis rien...).

Bref, j'ai adoré ce manga qui m'a donné envie de hurler "This. Is. Spartaaaa !! Ahou ahou ahou !!!".
Le graphisme me laisse complètement sur le derrière et je vais bien entendu continuer la série parce que j'ai trop envie de savoir ce qu'il va advenir de Durandal et des esclaves rebelles.

A (s')offrir !!!


Ier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est à son apogée et ses légions soumettent une à une les dernières contrées où monstres et humains vivent encore en paix. Criminels, innocents, orphelins, demi-humains, wyvernes... Tous constituent les rangs d’esclaves guerriers jetés dans l’arène et forcés de s’entretuer pour divertir l’empereur Domitien et les Romains avides de sang. Parmi ces combattants se trouvent des gladiateurs qui affrontent fauves et créatures légendaires : on les appelle les “Bestiari”. Or, certains d’entre eux, comme Finn ou Zénon, ont été élevés aux côtés de ceux qui, aux yeux de Rome, ne sont que de simples bêtes, et ils comptent bien retourner leurs armes contre leurs geôliers... et même contre l’Empire tout entier !


Bestiarius, Masasumi Kakizaki
Éditions Kazé
208 pages
7,15€

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