Le libraire de Cologne


Inspiré d'une histoire vraie

Quand j'ai lu le résumé du Libraire de Cologne qui paraîtra le 20 février 2020 chez Scrinéo, je savais que j'allais aimer ce roman.
Amour du livre, résistance, Seconde Guerre Mondiale... Tous les ingrédients sont là pour une histoire pleine d'émotions.

Nous sommes en Allemagne, en 1934. Alexander Mendel, un homme bon et érudit, tient une librairie à Cologne. Les lois anti-juives font leur apparition et Alexander est poussé à l'exil en France avec sa famille. Il confie alors sa chère librairie à son jeune employé Hans Schreiber. Ce dernier, autant par amour d'Alexander que par acte de résistance, fera tout pour garder la librairie ouverte durant toute la guerre.

Je lis relativement peu de romans traitant de cette période. Cela me secoue généralement beaucoup trop. Je ne comprends pas cette haine de l'autre tellement primaire. Et pourtant, ces livres sont absolument indispensables. Les faits, pour les jeunes lecteurs d'aujourd'hui, ne sont plus que des faits. Ils apprennent leur leçons d'Histoire mais ne mesurent pas forcément toujours l'horreur de cette guerre. Les témoins directs sont de moins en moins nombreux. Reste les livres...

Les amoureux des livres se reconnaîtront forcément dans les premières pages du roman. Comme Hans nous sentons nos romans, neufs ou non, les caressons, nous nous perdons des heures durant entre leurs pages. Comme Hans nous voudrions fureter dans la librairie d'Alexander qui a des allures de paradis. Hans nous ressemble. Hasard de la naissance...

Puis tout bascule... Hitler, les lois anti-juives, l'idéologie nauséabonde, la délation, la suspicion permanente, la paranoïa, les rafles, les bombardements... l'horreur. Innommable.
Ce ne sont pas que des faits, ce fut la réalité de nos grands-parents...

J'ai adoré traverser le Rhin et découvrir l'autre côté de l'histoire. La vie de ceux qui ont subi aussi de ce côté de la frontière, ceux qui se sont battus pour la liberté et l'amour.
Parce que c'est bien à un acte de résistance que se consacre Hans. Malgré la peur, il fera tout pour qu'une librairie juive garde ses portes ouvertes, pour que les mots fassent encore rêver, instruisent les hommes de bien.
Rien d'étonnant à ce que chaque dictateur se livre à des autodafés. Le livre est une arme, pour l'élévation des consciences, pour la liberté.

Les mots restent sensibles, pudiques, la Shoah n'apparaît qu'en filigrane mais j'ai ressenti toute la colère, toute la détresse de Hans. Malgré la peur viscérale, tant de courage. Il y a eu des lumières dans la nuit ici mais aussi de l'autre côté et je suis ravie que Catherine Ganz-Muller leur rendent hommage d'une si belle façon.

La chronologie à la fin est un vrai plus et rempli les blancs laissés volontairement par l'autrice qui a choisi de raconter les Hommes avant l'Histoire.

Bien sûr j'ai écrasé ma larme à la fin. Peut-être même deux... ou trois.
Maintenant j'ai envie d'aller à Cologne pour voir si la librairie qui a inspirée cette histoire est là.

Le livre c'est le savoir, c'est la liberté, c'est repousser l'obscurantisme.
Lisez ! Pour le bien de l'humanité, lisez !

Un beau roman, bouleversant, à lire dès 14 ans. En librairie le 20 février.



Quand l'amour des livres est plus fort que la haine...

Cologne, Allemagne. 1934.
Poussé à l'exil par les lois anti-juives, le libraire Alexander Mendel est obligé de s'exiler en France avec sa famille. Il confie sa Librairie à son jeune employé, Hans Schreiber.
Par fidélité à son mentor et par haine du régime nazi, Hans décide de se battre, malgré les menaces et les bombes, pour que la Librairie continue à vivre dans cette période tragique.

Le combat d'un libraire, héros ultime d'un pays où règnent la haine et la terreur, qui tente de faire triompher les livres... et la liberté.


Le libraire de Cologne, Catherine Ganz-Muller
Éditions Scrinéo
288 pages
16,90€

Commentaires