Les sorcières de Pendle

 

Pas ce que j'attendais...

Je l'attendais avec impatience, j'étais très enthousiaste à l'idée de lire Les sorcières de Pendle qui a été un véritable succès outre Manche. J'en attendais certainement trop d'ailleurs, en tout cas je m'étais imaginé quelque chose de très différent, d'où ma déception.

L'intrigue se tient en 1612, dans le Lancashire en Angleterre.
Fleetwood Shuttleworth, jeune châtelaine de 17 ans, est enceinte. Très angoissée par ses trois fausses couches précédentes, la jeune femme ne rêve que de donner un héritier à son mari.
Alors que sa nouvelle grossesse est difficile, elle rencontre Alice Gray lors d'une promenade en forêt. Alice deviendra sa sage-femme et les jeunes femmes se lieront d'amitié.
Mais en 1612, connaître les vertus des plantes médicinales s'avère dangereux. Alice, comme de nombreuses autres femmes de Pendle, est accusée de sorcellerie.
Fleetwood fera tout pour innocenter celle qui représente son dernier espoir de sauver sa vie et celle de l'enfant qu'elle porte.

La lecture des Sorcières de Pendle a été longue, très longue et laborieuse. J'avais toujours mieux à faire que de reprendre mon livre.
Non pas qu'il soit mauvais mais le livre entier peut se résumer à sa quatrième de couverture. Le reste n'est que broderie (et pas tout à fait de la dentelle de Calais...).
Le procès des sorcières de Pendle est presque anecdotique. J'espérais toujours qu'il arrive enfin, qu'on ait des détails mais on assistait au bain de Fleetwood, aux malheurs conjugaux de Fleetwood...

Il s'agit avant tout d'une peinture de la société anglaise de l'époque, de la condition des femmes. On tourne autour du nombril de Fleetwood, on subit des longueurs qui ne m'ont, personnellement, rien apporté.
Cette peinture, je l'ai déjà vue, ailleurs, avec des héroïnes ayant un peu plus de panache.

Il y a quelque chose des grands classiques de la littérature anglaise - ce qui expliquerait le succès du titre - mais version "grand public". La plume est simple, accessible, pas désagréable mais elle n'a pas réussi à réellement m'emporter à Pendle.

Je n'ai pas réussi à m'attacher à Fleetwood. Je crois même qu'elle a fini par m'agacer.
Alice, elle, est nettement plus intrigante mais elle n'est malheureusement pas le personnage principal du récit.

J'ai aimé que l'autrice se base sur des faits réels, qu'elle mette en scène des personnages ayant vraiment existé et forcément les liens qu'entretiennent ces femmes m'ont séduite.
Mais je crois que j'attendais un roman centré sur les sorcières de Pendle, j'espérais pénétrer ce cercle, les comprendre, qu'elles soient réellement au centre de ce roman.
J'aurais aimé que la narratrice soit Alice et non Fleetwood.

Je crois que le titre est mal choisi. Avec Les sorcières de Pendle, on attend l'histoire des sorcières de Pendle. Or, il s'agit de l'histoire de Fleetwood Shuttleworth, châtelaine angoissée par sa grossesse et liée à l'une des accusées.

Point positif tout de même, la couverture est sublime. Ces couleurs automnales, ce renard, la corde, le collier et cette silhouette dorée... Tous ces indices cachés qui prennent sens à la fin de la lecture sont une vraie réussite. Cette belle couverture ne peut qu'attirer l’œil en librairie.

Si vous cherchez une intrigue de sorcières, passez votre chemin. Par contre si vous aimez les peintures d'époque, vous devriez être comblés.
Ce ne fut malheureusement pas mon cas...


Lancashire, Pendle, 1612.
À 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n'a toujours pas donné d'héritier à son mari. Lorsqu'elle croise le chemin d'Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir.

Mais quand s'ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d'autres femmes érudites, solitaires ou gênantes.
Alors que le ventre de Fleetwood continue de s'arrondir, la jeune fille n'a plus qu'une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice. Le temps presse et trois vies sont en jeu.

Être une femme est le plus grand risque qui soit.

 

Les sorcières de Pendle, Stacey Halls
Éditions Michel Lafon
399 pages
18,95€
ISBN 978-2749944036

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