Et on tuera tous les affreux

 

De Boris Vian j'ai déjà lu, il y a fort longtemps, L'écume des jours et L'arrache-cœur, dont je garde un assez bon souvenir (enfin je crois, il faudrait que je les relise). Ce ne sera malheureusement pas le cas avec Et on tuera tous les affreux. Le roman a beau être court, je l'ai trouvé terriblement long et ennuyeux.

Rocky, jeune et beau spécimen mâle, déchaîne toutes les passions féminines. Mais Rocky a décidé de rester vierge jusqu'à ses 20 ans afin de se consacrer pleinement au sport. Alors qu'il est en boîte de nuit, repoussant les assauts de ces demoiselles, il est drogué et enlevé. A son réveil, une femme sublime, nue, tente de le violer. Rocky fuit. De retour à la boîte de nuit, après moult péripéties, il découvre un cadavre. Rocky décide de mener l'enquête avec deux de ses comparses.

Parodie de polar et critique de l'eugénisme, certes, mais je ne l'ai pas trouvé très fin ce roman.
On est bien au-delà de la caricature. On est carrément parti avec Buzz l'éclair ("vers l'infini..." tout ça tout ça).
Ah, la belle "petite" nymphomane qui vous saute dessus et vous, courageux mâle qui la repousse vaillamment, le fantasme du harem... Oui, je sais ce roman est plus que ça. Au sortir de la guerre et de ses terribles expérimentations, ce roman est plus que ça. Mais tout de même...

Si le fond aurait pu être sympa, je n'ai tout simplement pas adhéré à la forme.
Le héros est insupportable de vanité et la femme n'est ni plus ni moins qu'un objet (de fantasme, de décoration, de possession...).

Je n'ai pas trouvé une once d'humour dans ces pages. Non, simplement long, kitsch et vraiment "too much".
Quant à la fin... elle est à la hauteur du reste du roman à mes yeux...

Je suis peut-être (sûrement) passée à côté de l'essence de ce roman.
En tout cas Et on tuera tous les affreux ne restera pas une lecture mémorable pour moi.


Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l’on veut vous forcer à faire l’amour avec une très belle fille… L’aventure n’est pas banale. Surtout quand on s’appelle Rocky, que l’on est la coqueluche des demoiselles et qu’on voudrait se garder vierge jusqu’à vingt ans.
Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d’opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d’enfer, tour à tour angoissant et hilarant.
A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d’une race «supérieure». Cinquante ans après la première publication, on est conduit à penser que l’anticipation n’était pas si fantaisiste…

 

Et on tuera tous les affreux, Boris Vian
221 pages
6,10€
ISBN 978-2253146162

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