Vipère au poing

 

Toujours la même claque

Dans la catégorie pire personnage de la littérature, Folcoche pourrait facilement remporter la palme...
J’avais déjà lu Vipère au poing d’Hervé Bazin mais pour le challenge solidaire Des classiques contre l'illettrisme j’ai ressorti mon vieil exemplaire.
Verdict : cette abominable bonne femme me pousse toujours à dire autant de grossièretés...
J'avais beau savoir ce qui m'attendait, je me suis à nouveau pris les mots de Bazin en plein visage.

Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, raconte son enfance et celles de ses frères auprès d’un père d’une lâcheté à toutes épreuves, de précepteurs qui préfèrent détourner les yeux et surtout d’une mère d’une violence inouïe envers ses enfants.
Seul Brasse-Bouillon osera se révolter et tenir tête à cette femme, cette Folcoche, qu’il déteste de toute son âme.
Mais peut-on sortir indemne d’une enfance empreinte de haine ?

Un roman vraiment poignant, plein de violence, de haine, de cynisme.
La plume d'Hervé Bazin est d'une grande puissance évocatrice, on est autour de cette table, on voit la fourchette approcher de cette petite main d'enfant...

Compliqué de dire si on aime ou pas mais ce n’est clairement pas une histoire qui peut laisser indifférent.

A lire pour ensuite courir câliner ses enfants et/ou remercier sa mère d'avoir été une vraie maman.



Vipère au poing, c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et par ses frères à leur mère, une femme odieuse qu'ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d'Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains les plus lus du XXe siècle

 

Vipère au poing, Hervé Bazin
Éditions Le livre de poche
240 pages
4,60€
ISBN 978-2253237617

Commentaires