Fahrenheit 451

 

Terriblement actuel 

Ce n'est pas pour rien que certains titres de SF deviennent des classiques alors que ce n'est pas forcément un genre très apprécié du grand public.
C'est tout simplement parce qu'ils sortent du lot par leur côté visionnaire, parce qu'ils résonnent toujours des années après leur écriture.
Fahrenheit 451 est de ceux-là.

451 degrés Fahrenheit, c'est la température à laquelle les livres s'enflamment et se consument.
Dans une société où le plaisir doit être immédiat, où la conscience individuelle est réduite à néant, où la réflexion est bannie, la lecture est désormais interdite, considérée comme un crime.
La brigade 451 a été créée pour réduire chaque livre en cendres.
Guy Montag est pompier. Il fait partie de ceux qui doivent détruire les ouvrages.
Mais une rencontre va tout bouleverser. Montag va réfléchir, va se poser des questions et finalement commettre le crime ultime. Il va ouvrir un livre.
Désormais Montag est recherché...

Une société où les plaisirs immédiats et sans effort sont rois, ça rappelle quelque chose non ?
La solitude masquée par les fausses relations via écrans.
Et justement ces écrans de plus en plus grands, de plus en plus présents, le travailleur qui bosse comme un fou pour s'acheter encore plus de technologie, ça aussi ça interpelle non ?

D'accord, nous ne brûlons pas (plus) les livres - bien que ce soit le cas dans quelques coins de la planète pour certains titres.
Mais au final, la belle littérature, celle qui fait réfléchir, est elle aussi étouffée. Pas par le feu, non, par l'abondance de titres sortis.
Quand une cinquantaine de livres sortent chaque mois, comment savoir lequel acheter ?
Entre un Platon et un Musso, les lecteurs ont choisi. Hugo ne fait pas le poids face à Valogne.
C'est triste...
Quand j'ai relu ces quelques lignes " les livres se sont nivelés par le bas, normalisés en une vaste soupe", je me suis dit que Bradbury avait sacrément vu juste.
Et puis la télé...

Définitivement, Fahrenheit 451 est terriblement actuel.
On n'a qu'une envie en fermant ce livre : ressortir tous ses classiques et se muscler un peu le cortex.
Être un "couvre-livre".
Les élèves devraient lire ce bouquin avant de commencer l'étude de la grande littérature. Ils sauraient peut-être mieux pourquoi ils doivent lire Shakespeare, Zola ou Corneille...

A découvrir d'urgence !


451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.

 

Fahrenheit 451, Ray Bradbury
Éditions Folio
240 pages
6,30€
ISBN 9782070415731

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