Marius

 

Du grand Pagnol

On a tous notre propre petit Panthéon d’auteurs favoris.
Dans le mien, Molière côtoie Hugo, Rimbaud repose près de Verne, Barjavel titille Corneille, Tolkien fait face à Shakespeare… et il y a Pagnol…
Ces auteurs-là sont plus que des auteurs pour moi. Leurs livres, lus et relus mille fois, sont un peu des doudous. Ils sont un peu abîmés mais je sais qu’en les ouvrant, je vais retrouver les mêmes sensations qu’à la première lecture.

Et la magie a, une fois de plus, opéré avec Marius. À nouveau j’étais sur un port de Marseille, écoutant les engueulades sur la terrasse du bar de César.
César, son fils Marius et la belle Fanny. Ô bonne mère, tu me fends le cœur !
Qui d’autre que Pagnol pour te faire lire dans ta tête avec un accent du sud ? Pour te faire entendre les cigales ?

Ce n’est rien, juste des tranches de vies somme toute banales, et pourtant c’est magistral ! Ces dialogues !!!! Pagnol était un génie des mots. En quelques phrases, il fait voyager, il fait et défait les joies et les drames de l’existence. Tu souris, tu ris puis tu te dis qu’il y a bien plus profond entre les lignes…
Les livres de Pagnol, une fois que je les referme, j’ai toujours envie de les serrer un peu contre mon cœur, juste parce qu’ils me font du bien…

À lire et relire sans modération !

 

Le port de Marseille, dans les années vingt. Marius, le fils de César, patron du bar de la Marine, est partagé entre son amour pour Fanny, la petite marchande de coquillages, et son désir de prendre la mer, de parcourir le monde...

Lorsque Marcel Pagnol, en 1929, fait représenter Marius sur une scène parisienne, sans doute ne se doute-t-il pas que ses personnages deviendront aussi célèbres qu'Harpagon ou monsieur Jourdain.
Deux ans plus tard, Pagnol et Alexander Korda en tirent un film. Raimu, Charpin, Orane Demazis, Pierre Fresnay reprennent leurs rôles, et la pellicule les immortalise. Ils feront le tour de la terre....

« Quand tu me parles sur ce ton, quand tu m'espinches comme si j'étais un scélérat... Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le coeur. » 

 

Marius, Marcel Pagnol
Éditions Fortunio chez Grasset
192 pages
6,90 €
ISBN 978-2877065139

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