L'odyssée de Pénélope
Agréable lecture
Ce week-end j’ai lu L’odyssée de Pénélope de Margaret Atwood.
J’adore
la mythologie et venant de l’autrice de La servante écarlate je
m’attendais à une réécriture percutante et profondément féministe.
J’avoue ne pas avoir eu le coup de cœur que j’espérais mais ce fut une lecture sympa.
On
connaît tous L’Odyssée, le grand Ulysse aux mille ruses et sa fidèle
épouse Pénélope l’ayant attendu sagement 20 ans (pendant que monsieur
s’amusait pas mal, il faut le dire).
Écrire la version de
Pénélope, remplir les blancs pendant qu’Ulysse était à Troie ou sur les
flots, je trouve ça absolument génial !
Ceci dit, j’ai été un
poil déconcertée par l’angle moderne qu’a choisi Margaret Atwood. Le
langage, la réincarnation, le procès filmé, j’avoue ne pas avoir
totalement adhéré.
Je suis toujours aussi confuse quant à l’histoire
des 12 servantes mais j’ai vraiment aimé que Pénélope ne soit plus
uniquement l’épouse fidèle et docile du héros. On a voulu mettre la
providence (pour ne pas écorner le mâle - oh ! c’est lui le héros) là
où, peut-être, il y avait intelligence et malice…
Hélène en prend un sacré coup - mais soyons honnête, on n’est pas loin de penser la même chose de la belle…
L'odyssée de Pénélope se lit facilement, rapidement et si certains passages sont plus passionnants que d'autres, je garde une bonne impression globale de l’œuvre. Margaret Atwood aurait pu aller plus loin parfois, j'aurai sûrement été plus séduite si Pénélope m'était apparue vraiment différente de l'image que l'on en a dans L'Odyssée, je l'aurais aimé plus forte, moins lisse mais j'en attendais peut-être trop...
Je
ne vous dirais pas de vous précipiter pour l’acheter mais si vous en
avez l’occasion, c’est une courte lecture vraiment sympa.
Dans cette relecture originale du mythe grec, à la fois subtile, féministe et impertinente, Pénélope, hantée par la mort de ses servantes, raconte depuis les Enfers sa propre version de l'histoire : celle d'une femme, d'une épouse, d'une mère et d'une reine bien plus forte que ce que les hommes ont toujours voulu croire.
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