Blackwater T06 La pluie

 

Une fin dans la lignée de la saga

J'ai ENFIN terminé Blackwater. Je voulais absolument boucler ma lecture de la saga avant la fin du mois d'août et je dois dire que je ne suis pas fâchée de passer à autre chose.

Je ne peux pas dire que c'est totalement mauvais - certains tomes sont plutôt sympas à lire (le premier et le troisième principalement) mais j'ai fini par me lasser de cette famille Caskey.

Et comme je le craignais, l'auteur est allé à la facilité. Aucune réponse à ce qui compte vraiment.
Qu'est réellement Elinor ? Pourquoi ces phénomènes étranges ? Au lecteur de remplir les blancs. Je trouve ça un poil gonflé...

Mais il n'y a pas que ça. De mon côté, c'est le côté fantastique qui m'intéressait et je suis fatalement très frustrée, ceci dit d'autres lecteurs ont aimé le côté saga familiale. Soit. Mais que se passe-t-il réellement durant ces plus de 50 ans ?! Bah, pas grand chose.
L'Histoire avance mais pas la petite ville.
La communauté noire se contente toujours - même après Martin Luther King - d'être des domestiques.
Les relations incestueuses dans cette famille ne choquent absolument personne.
D'ailleurs, personne n'est choqué par rien.
Qu'Elinor sache des choses avant que cela ne se produise, ça ne titille absolument personne.
Les morts étranges ? Bof, tout le monde s'en tamponne le coquillard.
Idem pour les "revenants".
Le trafic d'enfants, pas de problème.
OK...

À mes yeux, les personnages n'ont pas plus de profondeur que l'intrigue.
L'auteur a tout survolé. Les caractères se transmettent de génération en génération et contentez-vous de ça messieurs dames.

Je sais que j'aurai totalement oublié toute la saga avant la fin du mois de septembre mais au moins les livres feront joli dans ma bibliothèque.

Parce que là est pour moi l'explication du succès de la saga : le travail extraordinaire des éditions Monsieur Toussaint Louverture.
Le travail éditorial est sublime, ces couvertures sont de l'orfèvrerie, vraiment. Les détails des couvertures sont un plaisir à observer après lecture.
Quant à l'équipe marketing, elle a réussi mieux que les plus grosses maisons d'édition. L'idée de publier la saga sous forme d'épisodes pour créer l'attente et le faux besoin, l'omniprésence sur les réseaux, c'est très fort.

Maintenant je reste globalement déçue de cette saga dans sa totalité même si je reconnais que ce tome en particulier m'a offert 2 ou 3 chapitres nettement plus trépidants.

À découvrir pour se faire son propre avis.

Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu.

 

Blackwater T06 La pluie, Michael McDowell
Éditions Monsieur Toussaint Louverture
255 pages
8,40 €
ISBN 978-2381960500