La Vénus d'Ille

 

Un peu court

J’ai lu La Vénus d’Ille dans le cadre du Pumpkin autumn challenge , et je dois avouer que, même si cette courte nouvelle mettant en scène une statue pour le moins étrange était agréable à lire, je suis un peu restée sur ma faim.
Évidemment la plume est délicieuse, le mystère est amené comme il faut, mais j’en aurais voulu tellement plus…

Le narrateur se rend dans le Roussillon et est reçu chez Mr de Peyrehorade, un antiquaire. Aussitôt, ce dernier lui fait part d'une découverte qu'il a faite dans son jardin : une superbe Vénus de bronze. Seulement, la statue semble semer le malheur autour d'elle. Une jambe cassée, une blessure à la tête du chenapan qui a osé lui jeter une pierre... Jusqu'au mariage du fils de l'hôte, où la Vénus montre son vrai visage...

L'atmosphère est parfaitement plantée, on est totalement happé par le récit mais c'est tellement court !

Oui, bien sûr, il s'agit d'une nouvelle, je ne pouvais m'attendre à plus mais j'aurais aimé passer plus de temps avec cette fascinante statue... Apparemment son charme a aussi opéré sur moi...

Un classique facile à lire, très court, à découvrir pour frisonner un peu.


En 1857, Mérimée écrit à une amie : " Avez-vous lu La Vénus d'Ille, une histoire de revenants que j'ai faite ? C'est, selon moi, mon chef-d'œuvre. "
Cette Vénus de bronze d'une beauté foudroyante? aux yeux incrustés d'argent, il l'invente à partir des légendes médiévales et des souvenirs de ses tournées archéologiques dans le Roussillon.
Le jour de son mariage, un jeune homme ivre et désinvolte glisse au doigt de la statue la bague destinée à sa fiancée. Au matin de la nuit de noces, on le retrouve mort d'épouvante.
De l'étrange au merveilleux, du bizarre au fantastique, on ne saura jamais comment la féroce statue nous entraîne dans son mystère. C'est l'art de Mérimée, la magie de son style glacial, ironique, parfaitement invisible. 

 

La Vénus d'Ille, Prosper Mérimée
Éditions Pocket
96 pages
1,50 €
ISBN 978-2266289252

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