Alabama 1963
Magistral !
Le challenge #12livres12amies
c’est l’occasion de découvrir des titres vers lesquels je ne serais pas
allée spontanément. Soit parce qu’ils sont trop loin de ma zone de
confort soit tout simplement parce que les sorties sont tellement
nombreuses que fatalement on passe à côté de certaines pépites.
Et là, je tiens à remercier @virgie_monica pour cette recommandation parce qu’Alabama 1963 ce n’était vraiment pas un livre à louper !
En 1963 Martin Luther King a un rêve. La société américaine est en pleine mutation. Plus tard dans l’année JFK sera assassiné.
En
Alabama, des petites filles Noires disparaissent. Dans l’indifférence
générale. La police - Blanche, raciste - ne cherche pas vraiment. Alors
quand le corps sans vie de l’une des victimes est retrouvé, le père
d’une des fillettes décide d’engager un détective privé. Bud Larkin,
alcoolique, raciste lui aussi. Mais lorsqu’Adela - sa femme de ménage
Noire - entrera dans sa vie, l’enquête pourrait bien en être
bouleversée…
Il ne s’agit pas seulement d’une enquête policière -
même si elle était passionnante à suivre. C’est avant tout la rencontre
de la petite et de la grande histoire. 1963 c’est hier. Le Ku Klux
Klan, la ségrégation, les humiliations, c’était hier (c’est encore un
peu trop aujourd’hui).
Les mots, l’attitude de certains personnages
sont à vomir mais c’est essentiel de ne pas se voiler la face sur les
actes méprisables du passé.
Et au milieu de toute cette bassesse
humaine il y a Adela. Adela si courageuse. Adela royale par moments.
Adela si drôle et attachante. Les répliques avec ses amies de la laverie
m’ont fait mourir de rire et sa façon de claquer la porte est
jouissive.
Adela n’est d’ailleurs pas le seul personnage
attachant. Alabama 1963 ce n’est pas que la peinture d’une Amérique
raciste, c’est aussi de belles amitiés. La preuve que même dans les
périodes les plus sombres, certaines personnes peuvent être de petites
lumières dans la nuit.
Je vais l’avouer, j’ai fini le livre en larmes. Littéralement.
J’ai vraiment adoré ma lecture !!
Je pense d’ailleurs lire la nouveauté des auteurs.
À découvrir !
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d'une fillette noire est retrouvé. La police s'en préoccupe de loin. Mais voilà que d'autres petites filles noires disparaissent...
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d'enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s'interroge : " Les petites filles, ça disparaît pas comme ça... "
Deux êtres que tout oppose. A priori.
Alabama 1963, Ludovic Manchette, Christian Niemiec
Éditions Pocket
352 pages
8,30 €
ISBN 978-2266314749
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