Les mémoires de la Shoah
Une lecture importante
Aujourd’hui j’ai lu cette adaptation graphique d’une série de reportages qu’a réalisée Annick Cojean en 1995 pour Le Monde. Elle y explore Les mémoires de la Shoah en interviewant des rescapés mais également leurs enfants et ceux de leurs bourreaux.
Car l’horreur laisse des traces, même chez ceux qui ne l’ont pas vécue directement…
Ce
fut une lecture difficile, qui remue - forcément - mais ces textes, -
qui ne donnent pas que des faits, qui donnent la parole à ceux qui ont
tellement besoin d’être écoutés, qui ne masquent rien de l’innommable,
qui ne cherchent pas à faire des protagonistes des héros mais qui disent
la vérité de chacun - sont tout simplement indispensables.
Quand j’ai ouvert les premières pages j’ai d’abord trouvé les illustrations pas forcément très jolies, pas à mon goût en tout cas, mais au fil de la lecture on se dit que ça n’a aucune importance. Il n’y a pas de beauté à trouver dans ces rencontres.
Certaines planches sont difficiles mais tellement moins que la réalité et parfois il ne faut pas se voiler la face. C’est même nécessaire de regarder l’horreur pour pouvoir dire « plus jamais ça ».
J’ai beaucoup aimé en particulier la dernière partie, avec les professeurs d’Histoire et leur indispensable rôle dans la formation des futures générations. Pousser les jeunes à prendre conscience que l’horreur arrive toujours de manière insidieuse et qu’il est nécessaire d’être toujours vigilants, de penser par soi-même.
La troisième photo est l’illustration d’une lettre d’un rescapé à des professeurs. Je crois qu’il s’agit là de la planche qui m’a le plus émue…
Les professeurs peuvent d’ailleurs trouver des ressources autour de ce roman graphique sur Lumni.
Une
lecture absolument indispensable qui pousse vraiment à la réflexion et
qui aborde ce pan de l’Histoire de façon originale et tellement humaine.
À lire !
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